Smartphones, tablettes, ordinateurs... Les appareils numériques font aujourd'hui partie intégrante de notre quotidien.
Grâce à eux, on gagne du temps, on communique plus facilement, on partage des informations en temps réel, on accède à une offre culturelle de plus en plus étendue...
Le bond technologique que nous connaissons influe sur notre vie et a de lourdes conséquences sur la planète.
En tant qu'utilisateur, nous pouvons en prendre conscience et modifier nos habitudes pour rendre le numérique plus durable et responsable.
un français passe 56 heures par semaine sur internet (soit plus de 27 ans dans une vie). Et vous ?
Sources : Rapport de synthèse Etude ADEME – Arcep sur l'empreinte environnemental du numérique en 2020, 2030 et 2050.
Voir aussi le rapport Green IT, Impacts environnementaux du numérique en France, 2020 (pdf)
Le numérique représente 2,5 % de l'empreinte carbone de la France (6,7 % en 2040 si rien ne change), soit autant que le secteur des déchets.
Chaque année 62,5 millions de tonnes de ressources sont extraites pour produire et utiliser les équipements numériques.
L'extraction des ressources et les déchets sont responsables de la pollution de l'eau de l'air et de la terre.
* Ressources utilisées : cet indicateur donne une idée de l'effort effectué pour produire les biens et les services du numérique. Il considère plusieurs types de ressources (matériaux, énergie fossile, biomasse, déplacement de terre, eau, air)
** Consommation de métaux et minéraux : cet indicateur permet de mesurer l'épuisement des ressources naturelles. Il évalue la quantité de ressources minérales et métalliques extraites en équivalent antimoine (symbole Sb).
Le numérique émet aujourd'hui 4% des gaz à effet de serre du monde, et sa consommation énergétique s'accroît de 9% par an.
The Shift Project a publié en octobre 2018 un rapport qui recommande de rendre la transition numérique compatible avec les impératifs climatiques et les contraintes sur les ressources naturelles et énergétiques.
La sobriété numérique consiste à prioriser l'utilisation des ressources en fonction des usages, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques.
Cela nécessite d'interroger la pertinence de nos usages du numérique – ce qui est fait pour la vidéo dans ce nouveau rapport :
« Climat : l'insoutenable usage de la vidéo en ligne – Un cas pratique pour la sobriété numérique » (2019)
Lorsque l'on regarde des vidéos en ligne, en streaming ou en VoD, il y a un impact carbone sur l'environnement.
Comment le quantifier ? Quel est mon impact personnel ? Celui de ma famille ? L'impact mondial ?
Pour vous rendre compte de votre usage, vous pouvez installer le CarbonAnalyser qui rend compte de la consommation de votre usage d'internet :
À la maison, comme au travail, les pratiques numériques se sont démultipliées et ont changé complètement nos manières de communiquer, de diffuser de l'information...
Nous avons vu que la croissance exponentielle de ces pratiques génère des impacts négatifs sur la planète (consommation de matières premières et d'énergie, gestion de déchets souvent dangereux…).
Pour inverser la donne, il est indispensable d'apprendre à modérer ses usages et adopter des bonnes pratiques pour tendre vers la sobriété numérique. Voici quelques conseils pour vous aider à réduire votre impact lié au numérique.
Faire durer nos équipements numériques constitue le geste le plus efficace pour diminuer leurs impacts : passer de 2 à 4 ans d'usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50% son bilan environnemental.
Actuellement, seuls 20% des déchets électroniques sont recyclés dans le monde. De plus, sur la soixantaine d'éléments chimiques présents, seule une dizaine sont recyclés (l'or, l'argent, le platine, le cobalt, l'étain, le cuivre, le fer, l'aluminium et le plomb). Recycler, c'est offrir une nouvelle vie à votre équipement, pensez à le donner : il fera un heureux et ne finira pas sa vie dans la décharge à ciel ouvert d'Agbogbloshie au Ghana.
L'inverse est vrai aussi, pensez à acheter votre matériel d'occasion.
Dans le cas de l'achat d'un appareil neuf, il est judicieux de se tourner vers un appareil économe en énergie et durable (réparables, résistants aux chocs, recyclables). P our s'y retrouver, des labels existent garantissant la durabilité des appareils numériques, tels que le label numérique responsable, l'Ecolabel européen, l'Ange bleu ou la certification TCO.
La croissance ininterrompue de la gourmandise des logiciels est le principale déclencheur de l'obsolescence prématurée de nos appareils numériques : nous ne les changeons pas parce qu'ils ne fonctionnent plus, mais parce qu'ils rament !
Que peut-on faire pour éviter d'utiliser ces logiciels obèses ?
Les technologies numériques sont le premier poste de consommation électrique au bureau et le second à la maison.
Le quart des consommations électriques des équipements informatiques pourrait être évité. Mais comment ?